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Israël a-t-il résolu l'infiltration de migrants illégaux ?


Alors que Mediapart publiait hier, un article de Salvatore palidda intitulé "A Milan comme à Barcelone, personne n'est illégal", avec pour mot d'ordre ridicule : "Milan comme Barcelone. Ensemble sans murs et contre la criminalisation raciste des migrants et des pauvres. Pour un réseau international des villes antiracistes", le même jour le journal israélien Haaretz publiait un article sur les résultats obtenus par les gouvernements israéliens successifs (depuis la vague de 2007) en matière de lutte contre l'immigration illégale.

Bien que Haaretz ne fasse pas l'éloge de la politique menée, le constat est sans appel : "Le flux des demandeurs d’asile vers Israël est stoppé."

L'an dernier, un seul demandeur d'asile a été arrêté en traversant la frontière avec l'Egypte, c’était en novembre 2016, précise le journal. Depuis, aucun autre demandeur d'asile n’a été arrêté. Alors qu'au total plus de 64 000 personnes sont entrés en Israël sans permis via l'Egypte depuis 2007, depuis l'achèvement de la clôture frontalière en 2012, les chiffres ont diminué drastiquement. 

Nombre de demandeurs d'asile qui ont été arrêtés en train de passer la frontière de l'Egypte à Israël (chiffres du ministère de l'immigration) :

2007 : 4993
2008 : 8698
2009 : 5184
2010 : 14612  
2011 : 17 269
2012 : 10 427
2013 : 43
2014 : 21
2015 : 220
2016 : 18
2017 : 0


En 2010,  le sujet avait commencé à faire les gros titres des journaux. Sur pression de l'opinion publique, le gouvernement avait dû prendre des mesures : la construction d'une clôture tout le long de la frontière et le vote d'une loi sur les migrants illégaux permettant leur maintien sous contrôle des autorités pendant une période donnée jusqu'à traitement de leur dossier de demande d'asile - le gouvernement n'avait pas hésité à revoter trois fois cette loi, en diminuant la période de maintien sous contrôle, jusqu'à son approbation par la Cour suprême israélienne ; ainsi que des accords avec plusieurs pays africains pour l'accueil des illégaux.

Aussi, en plus de l'arrêt de l'infiltration, entre 2013-2016 plus de 15 000 demandeurs d'asile africains ont quitté Israël. L’Etat n’a pas expulsé les réfugiés érythréens et soudanais, mais une forte pression a été exercée sur eux pour repartir vers leur pays d'origine si possible ou dans des pays neutres - l'Ouganda ou le Rwanda. Des pays occidentaux ont aussi accueilli les migrants dans le cadre de programmes d'accueil ou de regroupement familial. En 2016, quelque 1400 demandeurs d'asile ont quitté Israël pour rejoindre l'Amérique du Nord et l’Europe.

Alors qu'une partie de l'Europe laisse entrer des migrants presque sans contrôle pour des raisons à la fois économiques et politiques, créant bien souvent des situations catastrophiques et inhumaines aussi bien pour les citoyens des pays d'accueil que pour les migrants - qui meurent parfois en route -, Israël a mené une politique d'arrêt des flux qu'il accompagne d'une politique de modernisation et de soutien à l'Afrique.

Des chiffres dont l'Euope ferait bien de s'inspirer.
Demandez aux Israéliens si le fait d'ériger un mur ne fonctionne pas, avait dit Donald Trump pendant sa campagne.

Méïr Ronen - 24 mai 2017
Le Blog des Hébreux

 

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